Thursday, February 26, 2009

Examen...

Esa vez fue como si el infinito pusiera todo en orden sólo para que llegara y apretara un botón:
6:53 de la mañana.
Habíamos discutido un día antes y cuando eso pasaba hablábamos hasta por la tarde. Pero a esa hora mandó un largo mensaje al celular que empezaba con un a cause de mon travail c'est parfois difficile por moi de venir a classe... Era la explicación que necesitaba para decírsela a mi maestro de francés, por haber faltado tanto a clase. Si no hablaba con él, en ese entonces, me quitaban la beca además de que perdería el curso. Pero el mensaje llegó como el gol de los Pumas la vez que le ganaron una copa al Real Madrid (esto para ir de acuerdo con un duelo europeo): en el momento preciso, justo, donde debía ser y sin embargo, aun con todo eso, sin esperarlo! Lo mandaba ella, que habla francés como yo español; ella que había pensado en todo, incluso en posibles preguntas del maestro y sus posibles respuestas. Todo por celular... todo estando peleados y yo sin esperarlo.
Pensaba memorizar perfectamente el discurso para recitarlo y pronunciarlo tan bien para que el maestro francesito notara mi supuesto conocimiento y fluidez en su idioma, y no me quitara la beca. Como siempre llega tarde, pensé, tendré tiempo de sobra.
Pero no.
Segundos antes de entrar al jardín de la escuela vi la figura del maestro tomando café. Quise regresarme y memorizar el mensaje pero me vio...
- Ça va!!!...
- (La concha de tu madre -pensé en chileno para ya no pensar en francés-, qué haces aquí tan temprano, pinche Tristan?)... Ça va ça va!...
En un momento de lucidez -a esa hora sí que lo era- aparenté que de pronto vibraba mi cel y me puse a leer y tratar de memorizar en joda los mensajes en francés de Shecomesincolorsintheair; guardé el aparato y comencé:
- Ah, Tristan (con cuyo nombre siempre recuerdo al Cid), a cause de mon travail c'est parfois difficile por moi de venir a classe. Alors, je vous demande de n'avoir pas en compte mes assistances mais les avances en classe s'il vous plait...plaplaplapla...
Y el francesito me dijo que estaba bien y que no me preocupara que no iba a pasar los reportes de faltas. Pero que estudiara.
Pasé ese nivel. Y hoy tuve otro examen y salí temprano y regresé a casa a desayunar pero no desayuné: recordé ese día y me puse a escribir esto.
Y recordé esta canción que ella me enseñó para aprender francés. Y cómo fue que nos encontramos. Y cómo fue que después se la comió un puerco, expresión que no es chilena ni francesa, que es simplemente la explicación que dábamos en la secundaria cuando las cosas o las personas desaparecían... o debías desaparecerlas. O simplemente debías aceptarlas.
Y recordé cómo a veces el infinito lo pone todo en orden sólo para que llegues y aprietes un botón, así resulte que te respeten una beca, te encuentres con alguien o simplemente a alguien... o llegues a caminos extraños y locos... un poco como la vida, como dice está canción -que por cierto no entiendo porque sigo sin saber francés-.



C'était sur une grande route, j'marchais là d'puis des jours
Voire des s'maines ou des mois, j'marchais là d'puis toujours
Une route pleine de virages, des trajectoires qui dévient
Un ch'min un peu bizarre, un peu tordu comme la vie
Evidemment j'étais pas tout seul, j'avais envie d'faire connaissance
Y'avait un tas d'personnes et personne marchait dans l'même sens
Alors j'continuais tout droit mais un doute s'est installé
Je savais pas c'que j'foutais lä , encore moins où j'devais aller
Mais en ch'min au fil du temps j'ai fait des sacrées rencontres
Des trucs impressionants, faut absolument qu'j'vous raconte
Ces personnages que j'ai croisé c'est pas vraiment des êtres humains
Tu peux parler avec eux mais jamais leur serrer la main
Tout d'abord sur mon parcours j'ai rencontré l'innocence
Un être doux, très gentil mais qui manque un peu d'expérience
On a marché un p'tit moment, moins longtemps que c'que j'aurais cru
J'ai rencontré d'autres éléments et l'innocence a disparue
Un moment sur mon ch'min, j'ai rencontré le sport
Un mec physique, un peu grande gueule mais auprès d'qui tu d'viens fort
Pour des raisons techniques on a du s'quitter c'était dur
Mais finalement c'est bien comme ça, puis l'sport ça donne des courbatures
J'ai rencontré la poésie, elle avait un air bien prétentieux
Elle prétendait qu'avec les mots on pouvait traverser les cieux
J'lui ai dit j't'ai d'jà croisée et franchement tu vaux pas l'coup
On m'a parlé d'toi à l'école et t'avais l'air vraiment relou
Mais la poésie a insisté et m'a rattrapé sous d'autres formes
J'ai compris qu'elle était cool et qu'on pouvait braver ses normes
J'lui ai d'mandé tu penses qu'on peux vivre ensemble ? J'crois qu'j'suis accroc
Elle m'a dit t'inquiêtes le monde appartient à ceux qui rêvent trop
Puis j'ai rencontré la détresse et franchement elle m'a saoulé
On a discuté vite fait mais rapidement je l'ai r'foulée
Elle a plein d'certitudes sous ses grands airs plein d'tension
Mais vous savez quoi ? La détresse, elle a pas d'conversations
Un moment sur ma route j'ai rencontré l'amour
J'lui ai dit tient tu tombes bien, j'veux t'parler d'puis toujours
Dans l'absolu t'es une bonne idée mais dans les faits c'est un peu nul
Tu pars en couille une fois sur deux faudrait qu'tu r'travaille ta formule
L'amour m'a dit écoute petit ça fait des siècles que j'fais mon taff
Alors tu m'parles sur un autre ton si tu veux pas t'manger des baffes
Moi j'veux bien être gentille mais faut qu'chacun y mette du sien
Les humains n'font aucun effort et moi j'suis pas un magicien
On s'est embrouillé un p'tit moment et c'est là qu'j'me suis rendu compte
Que l'amour était sympa mais que quand même il s'la raconte
Puis il m'a dit qu'il d'vait partir, il avait des rendez-vous par centaine
Que ce soir il d'vait diner chez sa d'mi-soeur : la haine
Avant d'partir j'ai pas bien compris, il m'a conseillé d'y croire toujours
Puis s'est éloigné sans s'retourner, c'était mes derniers mots d'amour
J'suis content d'l'avoir connu, ça j'l'ai bien réalisé
Et je sais qu'un d'ces quatre on s'ra amené à s'recroiser
Un peu plu stard sur mon ch'min j'ai rencontré la tendresse
Ce qui reste de l'amour derrière les barrières que le temps dresse
Un peu plus tard sur mon ch'min j'ai rencontré la nostalgie
La fiancée des bons souvenirs qu'on éclaire à la bougie
Assez tòt sur mon parcours j'avais rencontré l'amitié
Et jusqu'à c'jour, elle marche toujours à mes còtés
Avec elle j'ma tape des barres et on connait pas la routine
Maintenant c'est sûr, l'amitié, c'est vraiment ma meilleure copine
J'ai rencontré l'avenir mais il est resté très mystérieux
Il avait la voix déformée et un masque sur les yeux
Pas moyen d'mieux l'connaitre, il m'a laissé aucune piste
Je sais pas à quoi il r'semble mais au moins j'sais qu'il existe
J'ai rencontré quelques peines, j'ai rencontré beaucoup d'joie
C'est parfois une question d'chance, souvent une histoire de choix
J'suis pas au bout d'mes surprises, là d'sus y'a aucun doute
Et tous les jours je continue d'apprendre les codes de ma route

C'était sur une grande route, j'marchais là d'puis des jours
Voire des s'maines ou des mois, j'marchais là d'puis toujours
Une route pleine de virage, des trajectoires qui dévient
Un ch'min un peu bizarre, un peu tordu, un peu comme la vie.